Le Guide des égarés

Maïmonide
La traduction classique à partir des manuscrits judéo-arabes de Salomon Munk
Intégralement, sans modifications, en un seul volume


La présente réédition remet à la disposition du public, à un prix raisonnable, la traduction classique de Salomon Munk dans son intégralité.

L'appareil de notes a été intégralement conservé, y compris les citations en arabe, en judéo-arabe et en grec. Les notes nécessaires à l'intelligence immédiate du texte figurent en bas de page. Les notes plus développées de Munk — particulièrement éclairantes pour comprendre le contexte philosophique de l'œuvre de Maïmonide — ont été déplacées en fin de chaque partie afin de ne pas faire obstacle à la lecture ; elles sont appelées par un chiffre romain (I).

Seules ont été écartées les discussions purement philologiques où Munk justifie ses choix de leçon entre manuscrits ou sa traduction de formules obscures dans l'original arabe. Ces discussions techniques, indispensables au XIXe siècle pour l'établissement du texte, n'ont plus d'utilité pour le lecteur contemporain.

Toutes les notes indiquant les sources bibliques et talmudiques du Rambam ont été scrupuleusement reproduites, afin de rendre au Guide des égarés sa fonction d'outil pour l'étude — à la fois exhaustif et pratique — en un seul volume.

Le Guide des égarés

Parution : 20/07/2021

775 pages

15,24 x 22,86 cm

ISBN 978-2-38366-004-0

38€

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Extraits de l'Introduction

Le but de l'ouvrage

« Mon but principal, dans cet ouvrage, a été d'expliquer ce qu'il est possible d'expliquer du Ma'asé beréschîth (récit de la Création) et du Ma'asé mercabâ (récit du char céleste), et d'éclaircir les obscurités très graves qui se trouvent dans les livres prophétiques et qu'on ne distingue pas clairement. C'est pourquoi tout théologien qui cherche à enseigner quelque chose du Ma'asé mercabâ et du Ma'asé beréschîth, qu'il ait pris cela dans les textes (sacrés) ou dans sa propre spéculation, ne peut absolument en parler qu'au moyen d'allégories et d'énigmes... »

« Le premier but de cet ouvrage est d'expliquer les mots homonymes, métaphoriques et amphibologiques qui se présentent dans les livres prophétiques. L'ignorant et le vulgaire s'imaginent que ces mots ne désignent que ce qu'ils paraissent désigner d'après la première acception ou d'après les expressions métaphoriques généralement connues ; mais, lorsque l'homme éclairé les considère selon leur interprétation véritable, il lui survient un trouble extrême... »

Conseil au lecteur

« Mon conseil à celui qui veut étudier cet ouvrage est qu'il ne doit pas se borner à parcourir un chapitre ou à étudier chaque chapitre isolé, mais qu'il faut combiner les chapitres les uns avec les autres ; lorsque, dans un chapitre quelconque, on parle même incidemment d'une chose qui a été déjà exposée ou qui le sera encore dans un autre endroit de l'ouvrage, il faut chercher à tout examiner, comme il convient, dans chacun de ces endroits... »

« Je conjure, au nom du Très-Haut, tout homme religieux qui viendrait à comprendre quelque chose des mystères contenus dans cet ouvrage, de ne pas s'empresser de les divulguer et de ne pas se hâter de dire ce qu'il en aurait compris... car ces matières sont extrêmement subtiles et éloignées de la conception du vulgaire. »

À propos de l'auteur

Moïse Maïmonide (1138-1204), connu sous l'acronyme hébraïque Rambam, est l'une des plus grandes figures du judaïsme médiéval et de la philosophie occidentale. Né à Cordoue en Andalousie musulmane, il fut contraint à l'exil par les persécutions almohades et s'établit finalement en Égypte où il devint médecin du vizir de Saladin.

Autorité rabbinique incontestée, il est l'auteur du Mishné Torah, codification monumentale et systématique de l'ensemble de la loi juive. Philosophe aristotélicien, il entreprit avec le Guide des égarés (écrit en judéo-arabe vers 1190) de réconcilier la tradition religieuse juive avec la philosophie d'Aristote, créant une synthèse qui influença profondément non seulement la pensée juive mais aussi la philosophie chrétienne médiévale, notamment Thomas d'Aquin.

Sa théologie négative, sa théorie de la prophétie et sa lecture allégorique des textes bibliques continuent d'alimenter les débats philosophiques et théologiques contemporains.